Le président-élu ivoirien Alassane Ouattara a annoncé qu’il demandera à son ministre de la Justice « d’engager une procédure judiciaire à l’encontre de M. Laurent Gbagbo, de son épouse et de ses collaborateurs. » Dans un discours à la nation lundi soir, M. Ouattara a assuré « qu’il leur sera réservé un traitement digne et leurs droits seront réservés. »
Saluant l’avènement d’une ère nouvelle d’espoir en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a exhorté ses compatriotes au calme en vue de favoriser un retour définitif de la paix dans le pays. Il a appelé les Ivoiriens « à s’abstenir de tout acte de représailles ou de violence » et « à avoir foi en l’avenir. »
M. Ouattara a réitéré sa « volonté de mettre en place une commission vérité et réconciliation qui fera la lumière sur tous les massacres, les crimes et autres violations des droits de l’Homme. »
Quelques heures après sa capture par les forces pro-Ouattara, l’ancien président Laurent Gbagbo a, dans une brève intervention sur la chaine de télévision TCI de Ouattara, appelé à la fin des combats.
M. Gbagbo et son épouse Simone sont détenus à l’Hôtel du Golf, quartier général de Ouattara, où ils ont requis et obtenu une protection onusienne, a indiqué Alain Leroy, chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Dans une interview sur une chaîne de télévision française, le Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, a indiqué que les forces pro-Ouattara s’emploient maintenant à sécuriser Abidjan. Un porte-parole de ces forces a confié à la VOA que des opérations sont en cours pour retrouver les principaux partisans de Gbagbo, notamment le leader des Jeunes Patriotes, Charles blé Goudé.
Selon l’ONU, le conflit ivoirien a fait environ un million de déplacés, dont plus de 100 000 se sont réfugiés au Liberia voisin.