Selon le président ivorien Alassane Ouattara, l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, qui a été chassé du pouvoir suite à de violentes manifestations dans son pays, est "de bonne humeur" et physiquement "en bonne forme".
Il est tout naturel pour la Côte d’Ivoire d’accueillir M. Compaoré, a estimé M. Ouattara, vu les "évènements douloureux" dans son pays, et l’ancien président pourra rester dans le pays aussi longtemps qu'il le souhaite.
Toujours selon M. Ouattara, M. Compaoré s’inquiète du rétablissement de la paix dans son pays. Il souhaite que les Burkinabè apprennent à nouveau à dialoguer et à vivre ensemble, en vue de préparer des élections démocratiques.
Mardi, le président français François Hollande a confirmé que la France a aidé M. Compaoré fuir le pays.
Pour permettre la transition au Burkina, la France a "fait en sorte que le président Compaoré (...) puisse être évacué vers la Côte d'Ivoire" et "nous avons veillé à ce qu'il soit évacué en mettant à disposition tous les moyens qui pouvaient être utiles", a-t-il déclaré en conférence de presse. Il s’agissait d’éviter un drame, a-t-il estimé.
Mardi, le nouveau dirigeant militaire du pays, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a de nouveau promis de remettre rapidement le pouvoir à un gouvernement civil de transition. Selon un dirigeant de l'opposition, Zéphirin Diabré, l'armée burkinabè a promis de présenter bientôt son programme de transition.
L'armée a pris le contrôle vendredi après le départ de M. Compaoré, qui a fui le Burkina après de violentes manifestations contre sa tentative pour modifier la Constitution du pays. Il cherchait à briguer un autre mandat et à s’accrocher au pouvoir, qu’il occupait depuis 27 ans.
Par ailleurs, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a une nouvelle fois appelé mardi à une transition inclusive menée par les civils au Burkina Faso. Cette transition devra conduire à la restauration complète de l'ordre constitutionnel à travers des élections démocratiques, a-t-il souligné.