"Il y a un accord entre le gouvernement du Soudan du Sud et celui d'Ouganda prévoyant que les forces ougandaises se retirent du Soudan du Sud et ce processus a commencé aujourd'hui", a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement sud-soudanais Michael Makuei.
L'Ouganda avait déployé des troupes au Soudan du Sud en appui au régime du président Salva Kiir, quelques jours après le début du conflit en décembre 2013 avec son ancien vice-président Riek Machar.
Les forces ougandaises ont joué un rôle-clé dans le conflit sud-soudanais, en assurant notamment la protection de la capitale Juba et en offrant au régime la puissance de feu de ses hélicoptères dans le reste du pays.
Aux termes de l'accord conclu en août entre Salva Kiir et Riek Machar, les troupes ougandaises devaient quitter le Soudan du Sud début octobre.
Selon le porte-parole du gouvernement sud-soudanais, les troupes ougandaises ont quitté Bor, ville stratégique au nord de Juba, pour se replier sur la capitale et se regrouper avec les autres forces ougandaises avant de regagner l'Ouganda.
"C'est un contingent qui dispose de beaucoup de matériel, tout cela demande beaucoup d'organisation", a indiqué le porte-parole.
Un contingent initial de 3.000 hommes avait été renforcé en février 2015 par 7.000 soldats supplémentaires selon des informations fournies par Kampala.
La démilitarisation de Juba, toujours restée aux mains des forces gouvernementales, afin d'y permettre le retour de l'ex-vice-président Riek Machar, est un des éléments-clés de l'accord de paix conclu entre les deux rivaux sous l'égide de l'Igad, autorité de coopération régionale d'Afrique de l'Est.
Les soldats ougandais devraient être remplacés à Juba par une force neutre, tandis que l'armée devrait regagner des casernes en périphérie de la capitale, selon l'accord de paix.
Le conflit au Soudan du Sud, plus jeune Etat du monde qui a proclamé son indépendance en juillet 2011 après des décennies de conflit contre Khartoum, a fait des dizaines de milliers de morts et chassé quelque 2,2 millions de Sud-Soudanais de leurs foyers.
Avec AFP