Une enquête sur les causes de ces bousculades a été ouverte par la police judiciaire, a précisé le service de presse de la police.
Alors que des dizaines de milliers de personnes avaient fait la queue devant le Stade national de Freetown depuis les premières heures du jour pour assister à la cérémonie, des partisans de M. Bio ont tenté de s'engouffrer dans l'enceinte aux passages de véhicules d'invités officiel, selon des correspondant de l'AFP.
Ils avaient été sévèrement repoussés par des militaires, ce qui avait entraîné des bousculades et des mouvements de panique. Des mouvements de foule se sont également produits dans les tribunes, surchargées, selon les mêmes sources.
Selon les responsables du stade, plus de 50.000 personnes se trouvaient dans l'enceinte, qui a une capacité maximale de 45.000 places.
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La Croix-Rouge et la police avaient fait état samedi d'un bilan d'un mort et d'une vingtaine de blessés.
La victime décédée est une femme de 50 ans, partisane du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP) du président Bio, venue du Liberia voisin, a indiqué lundi sa famille.
Lundi, le porte-parole de la Croix-Rouge de Sierra Leone, Abu-Bakr Tarawally, a nettement revu à la hausse le nombre de blessés.
"Nous pouvons confirmer que 90 personnes ont été blessées, dont certaines présentaient des fractures, des plaies ouvertes ou des signes d'étouffement", a-t-il précisé.
"Les gens ont couru comme des fous pour entrer dans le stade, sauté au-dessus des barrières de police et forcé l'une des entrées", a expliqué M. Tarawally, selon qui la Croix-Rouge avait déployé 80 volontaires et deux ambulances. Les blessés les plus gravement touchés ont été conduits vers les trois principaux hôpitaux de Freetown.
La cérémonie d'investiture de Julius Maada Bio, un ancien militaire de 54 ans, s'est malgré tout déroulée, en présence notamment des présidents du Liberia George Weah et du Sénégal Macky Sall.
M. Bio avait déjà brièvement accédé à la tête de l'Etat en 1996 en renversant le chef de la junte, le capitaine Valentine Strasser, dont il était le numéro deux, avant de rétablir le multipartisme et de remettre le pouvoir aux civils.
Lors du second tour le 31 mars, il l'a emporté face au candidat du parti au pouvoir, Samura Kamara. Il avait prêté serment juste juste après l'annonce des résultats le 4 avril dans un hôtel, entouré de quelques centaines de supporters.
Avec AFP