Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

135 militants d'opposition bientôt jugés en Guinée équatoriale


Des policiers dans les rues de Malabo, Guinée Equatoriale, 3 février 2015.
Des policiers dans les rues de Malabo, Guinée Equatoriale, 3 février 2015.

Quelque 135 militants de l'opposition en Guinée équatoriale ont été inculpés et sont actuellement détenus à la prison d'Evinayong (centre-sud), a-t-on appris mercredi auprès de leur avocat.

"135 opposants, militants du parti Citoyens pour l'innovation (CI), sont concernés, ils sont en prison à Evinayong. Les charges pesant contre eux seront dévoilées lors de leur procès", dont la date n'a pas encore été fixée, a déclaré mercredi à l'AFP Me Fabian Nsue Nguema.

Mercredi, lors d'une interview accordée à Radio France internationale (RFI) et à la chaine de télévision France 24, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema avait fait état de l'arrestation d'une "vingtaine" d'opposants.

Selon le parti CI, ce sont plus de 200 de ses militants qui sont actuellement détenus sans motif, après leur arrestation dans les capitales politique Malabo et économique Bata, dans la foulée des élections générales du 12 novembre, où le pouvoir a obtenu 99 sièges sur 100 au parlement, et le CI un unique représentant, mais qui est actuellement en détention.

>> Lire aussi : "Une vingtaine" de militants de l'opposition en prison en Guinée équatoriale

Selon des sources concordantes, l'arrestation des militants de CI serait liée à des échauffourées entre forces de l'ordre et militants du parti d'opposition le 5 novembre, dans la localité d'Aconibe, en pleine campagne électorale.

La police avait empêché la tenue d'une meeting de campagne du CI dans cette ville natale du leader du parti, Gabriel Nse Obiang Obono. Trois policiers avaient été blessés, et leurs armes de service, trois AK-47 et un pistolet, arrachées.

Photos à l'appui, le CI a par ailleurs annoncé le 15 janvier qu'un de ses militants emprisonnés, Santiago Ebee Ela, était mort dans la prison du commissariat central de Malabo des suites de mauvais traitements et torture.

L'Espagne, l'ancienne puissance coloniale, a exprimé sa consternation et demandé "l'ouverture immédiate d'une enquête". L'information n'a pas été confirmée officiellement et les médias d'Etat n'en ont pas fait état.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG