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Paris appelle Bamako à prendre des "initiatives politiques" dans le nord du pays


Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian sur la base militaire française Sangaris Mpoko à Bangui, Centrafrique, le 31 octobre 2016.
Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian sur la base militaire française Sangaris Mpoko à Bangui, Centrafrique, le 31 octobre 2016.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a appelé dimanche le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à prendre les "initiatives nécessaires" pour faire avancer la paix dans le nord du Mali, toujours instable.

"Je répète régulièrement au président Ibrahim Boubacar Keïta qu'il faut prendre les initiatives nécessaires pour assurer l'intégration des peuples du Nord dans la communauté malienne", a déclaré M. Le Drian au micro du "Grand rendez-vous" Europe 1/Les Echos/iTELE.

"Il importe que les Maliens prennent à bras le corps leur propre sécurité. Cela passe aussi par des initiatives politiques", a-t-il martelé.

Un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes a été signé en mai-juin 2015, mais son application accumule les retards.

Un soldat français a de nouveau été tué vendredi - le 16e au Mali depuis 2013 - par un engin explosif dans le nord du pays, où des groupes jihadistes restent actifs malgré la signature de l'accord de paix.

Le ministre de la Défense a justifié l'intervention française au Mali en 2013 puis l'opération Barkhane (4.000 hommes), mise en place un an plus tard dans cinq pays du Sahel pour traquer les groupes terroristes.

"En l'occurrence c'est notre propre sécurité que nous assurons. Si demain il y avait de nouveau dans cette partie de l'Afrique reconstitution de groupes terroristes avec une ampleur significative, c'est notre sécurité qui serait en cause", a-t-il estimé.

Sans l'intervention française Serval au Mali en 2013, "il y aurait aujourd'hui un Etat terroriste du côté de Mossoul et Raqa et un Etat terroriste en Afrique", a-t-il dit. "Il fallait donc intervenir. Nous avons réussi l'opération. Ca a été un succès".

"Les groupes qui se reconstituent ne sont plus dans la stratégie d'occuper des territoires. Ils n'en ont plus les moyens parce que notre action a permis de juguler leurs prétentions. Mais il y a toujours des noyaux qui veulent se reconstituer et contre lesquels il faut agir avec une très grande fermeté", a-t-il insisté.

Avec AFP

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