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Paris juge "très probable que des preuves disparaissent" de Douma avant l'arrivée des inspecteurs


Un Syrien assis sur une chaise le long d'une rue détruite de la ville de Douma, à Damas, en Syrie, le 16 avril 2018.
Un Syrien assis sur une chaise le long d'une rue détruite de la ville de Douma, à Damas, en Syrie, le 16 avril 2018.

"Il est très probable que des preuves et des éléments essentiels disparaissent" du site de Douma, en Syrie, attaqué à l'arme chimique présumée le 7 avril, avant l'arrivée des inspecteurs de l'OIAC.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères précise que ce site, où au moins 40 personnes ont péri, est "par ailleurs entièrement contrôlé par les armées russe et syrienne" et que les enquêteurs n'y ont toujours pas accès.

"A ce jour, la Russie et la Syrie refusent toujours aux enquêteurs l'accès au site de l'attaque alors que ceux-ci sont arrivés en Syrie le 14 avril dernier", ajoute le communiqué.

"Il est essentiel que la Syrie donne enfin un accès complet, immédiat et sans entrave à toutes les demandes de l'OIAC, qu'il s'agisse de sites à visiter, de personnes à interviewer ou de documents à consulter", poursuit le ministère.

>> Lire aussi : Les enquêteurs de l'OIAC n'ont toujours pas eu accès à Douma

L'ambassade russe auprès de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a fait savoir mardi que les enquêteurs auraient accès au site mercredi, évoquant des "problèmes de sécurité".

"L'équipe a pour mission d'établir si une attaque chimique a bien eu lieu et la nature de l'agent chimique utilisé. Elle applique des méthodes scientifiques d'une grande technicité et d'une grande rigueur que nous avons saluées en de multiples occasions. La mission n'a pas pour mandat d'identifier les responsables de cette attaque", selon le ministère français.

Plus tôt dans la matinée, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré que "tout laisse à penser" que la Syrie n'est plus en mesure de fabriquer des armes chimiques mais a prévenu que si elle les employait une nouvelle fois, la France et ses alliés n'hésiteraient pas à frapper à nouveau.

"Il est clair pour Bachar al-Assad que si d'aventure il franchissait à nouveau cette ligne rouge, évidemment la riposte serait identique", a ajouté le ministre.

Avec AFP

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