Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont mené samedi avant l'aube des frappes contre des positions militaires du régime, en représailles à une attaque chimique présumée une semaine plus tôt dans la ville de Douma, ultime fief rebelle dans la Ghouta. La régime a nié toute implication.
Le jour même des frappes, l'armée syrienne a annoncé la reconquête totale de cette région située aux portes de Damas, au terme des dernières évacuations de combattants rebelles.
Cette "victoire" du régime et de son indéfectible allié russe a été célébrée par des milliers de personnes, rassemblés place des Omeyyades à Damas, à la veille de la fête nationale, le 17 avril, commémorant la fin de l'occupation française en 1946.
Certains participants ont brandi des drapeaux syriens, d'autres des portraits du président Assad.
Fermée à la circulation, la place, l'une des plus grandes de la capitale, a été décorée avec d'imposants portraits de M. Assad, l'air grave, arborant uniforme militaire et lunettes de soleil, mais aussi de son père, Hafez, qui l'avait précédé à la tête du pays.
"Dieu, la Syrie, Bachar et c'est tout", ont notamment scandé les participants. De nombreux jeunes étaient présents, alors que les établissements scolaires participaient à l'évènement.
"Nous sommes ici pour célébrer la victoire de l'armée syrienne dans la Ghouta orientale, et envoyer un message à (Donald) Trump et ses alliés, leur dire qu'ils ont échoué", a confié, enthousiaste, Naëla Badr, jeune femme au visage encadré par un voile blanc.
Pour elle, les frappes menées par les pays occidentaux "traduisent seulement leur impuissance alors que l'armée a éliminé le terrorisme qu'ils finançaient".
Dans la terminologie du régime et de ses partisans, les rebelles sont qualifiés de "terroristes".
"Oui, oui, oui, un million de fois oui à Bachar al-Assad", a lancé une autre participante, Radina Awad.
"On veut vivre en paix, qu'ils nous laissent tranquille tous ces Etats, on ne veut pas d'ingérence", a-t-elle clamé.
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011, a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Avec AFP