Paris "salue toutes les avancées dans la lutte contre le terrorisme, comme celles actuellement enregistrées par les forces du général Haftar contre les groupes terroristes présents à Benghazi", a déclaré la nouvelle porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès Romatet-Espagne.
"Pour que ces succès soient durables, il faut qu'une armée libyenne régulière sous l'autorité du pouvoir civil puisse être constituée afin de contrôler l'ensemble du territoire libyen et ses frontières", a-t-elle ajouté.
Le général - devenu maréchal - Khalifa Haftar a lancé au printemps 2014 une opération baptisée "Dignité" pour reprendre la ville de Benghazi, bastion de la révolution libyenne de 2011 qui était alors tombée aux mains des jihadistes.
Haftar, qui s'est autoproclamé chef de l'Armée nationale libyenne, conteste la légitimité du gouvernement d'entente nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale et installé à Tripoli.
Cet ancien dignitaire du régime Kadhafi, qui a aussi vécu aux Etats-Unis, est accusé par ses rivaux, en particulier les puissantes milices de Misrata (ouest), de vouloir instaurer un régime militaire en Libye.
La France, qui soutient le GNA mais a dépêché des conseillers militaires auprès d'Haftar, considéré comme le principal rempart contre le terrorisme, affirme aujourd'hui publiquement que le général Haftar "fait partie de la solution" en Libye, et tente de relancer une initiative avec les protagonistes régionaux, notamment l'Egypte et les Emirats, soutiens du général Haftar.
La Libye a sombré dans le chaos depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011.
Avec AFP