DUBAI (Reuters) - Le blogueur et militant libéral saoudien Raïf Badaoui ne recevra pas ce vendredi cinquante coups de fouet pour blasphème, les autorités saoudiennes ayant repoussé l'exécution de la sentence pour des raisons médicales, a-t-on appris de source informée.
Amnesty International a confirmé ce report sur son compte Twitter.
Vendredi dernier, Raïf Badaoui a reçu en public, après la prière, les premiers cinquante coups de fouet.
Fondateur du site "Free Saudi Liberals", il a été arrêté en juin 2012 et inculpé de cybercrime, d'apostasie et de désobéissance à son père, ce qui constitue un crime dans le royaume.
Il a été condamné en mai dernier à dix ans de prison, à une amende d'un million de rials (266.000 dollars) et à 1.000 coups de fouet, qui doivent lui être donnés sur une période de cinquante semaines.
Ce verdict a été prononcé à l'issue d'un deuxième procès, sa condamnation en première instance à sept ans de prison et 600 coups de fouet ayant été jugée trop indulgente.
Le département d'Etat américain et le Haut Commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme ont demandé aux autorités saoudiennes d'annuler "ce châtiment cruel".