"L'objectif général de la Commission n'est pas de punir, mais d'inciter les pays à s'engager à trouver une solution pour respecter les engagements", a déclaré cette source à l'AFP.
L'exécutif européen avait au départ prévu d'initier le processus de sanctions à l'encontre de ces deux pays le 5 juillet.
Mais la Commission européenne s'apprête désormais à constater mardi que ces deux Etats n'ont pas atteint les objectifs budgétaires fixés, mais de renvoyer la balle aux ministres des Finances des Etats membres, réunis le 12 juillet, pour que démarre la procédure.
Si ces derniers ne rejettent pas ce constat de dérapage, le Portugal et l'Espagne auront dix jours pour présenter des mesures afin de remédier à la situation, explique cette source.
A la suite de quoi, la Commission européenne prendra sa décision sur d'éventuelles sanctions le 27 juillet, lors d'une réunion prévue de tous les commissaires.
Ce délai supplémentaire de trois semaines représente un compromis entre les fervents défenseurs de la rigueur budgétaire, comme l'Allemagne, et ceux plus cléments, du sud de l'Europe.
"Je crois que si la Commission veut préserver sa crédibilité concernant le respect des règles budgétaires, nous devons prendre des sanctions", a estimé le commissaire à l'économie numérique, Günther Oettinger, conservateur allemand, dans le journal Bild.
Le Commissaire européen aux Affaires économiques, le Français Pierre Moscovici, avait lui prôné récemment le "respect des règles" mais pas "nécessairement punitives".
Si des sanctions étaient décidées, le Portugal et l'Espagne seraient les premiers pays de la zone euro à se voir infliger une amende, pouvant aller jusqu'à 0,2% de leur Produit Intérieur Brut.
Avec AFP
