"C'est important de comprendre que nous n'aurons pas de vaccin sûr et efficace contre le virus Zika disponible cette année et probablement pas dans les prochaines années", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse téléphonique.
Un essai clinique de phase 1 pour déterminer l'innocuité du vaccin pourrait avoir lieu avant la fin de 2016, a-t-il précisé.
Le patron du NIAID a expliqué que les chercheurs travaillaient déjà à mettre au point des vaccins contre les virus de la Dengue et du Nil Occidental qui appartiennent à la même famille que le Zika, les Flavivirus, et que leurs travaux étaient déjà bien avancés.
Le NIAID a adopté deux approches pour mettre au point un vaccin anti-Zika, selon le Dr Fauci. La première est basée sur l'ADN, une stratégie similaire à celle suivie contre le virus du Nil Occidental dont un essai clinique de phase 1 a montré que le vaccin était sûr et efficace. La deuxième approche consiste à utiliser un virus affaibli pour provoquer une réaction immunitaire, ce qui a été probant contre le virus de la Dengue.
Outre les travaux sur un vaccin, les chercheurs américains vont concentrer leurs efforts sur d'autres fronts comme le développement d'outils diagnostics et d'un modèle animal pour comprendre les effets du virus sur l'organisme, surtout des femmes enceintes.
Les tests de dépistage du Zika devront pouvoir rapidement indiquer, non seulement si une infection est en cours mais également s'il y a eu une infection par le passé, ce qui sera "essentiel pour rassurer les femmes qui attendent un enfant vivant dans les pays où ce virus est endémique, ou celles ayant voyagé dans ces régions", a fait valoir le Dr Fauci.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi une réunion d'urgence le 1er février sur le virus Zika, qui se propage "de manière explosive" sur le continent américain, avec 3 à 4 millions de cas attendus cette année. Aucun cas d'infection directe n'a encore été enregistré aux Etats-Unis.
Bénigne en apparence, l'infection par ce virus transmis par des moustiques est soupçonnée de provoquer de graves malformations congénitales du cerveau du foetus chez les femmes enceintes infectées.
Avec AFP