.Le président Biya "condamne avec fermeté ces attentats lâches et odieux", et "a donné aux forces de défense et de sécurité des instructions fermes sur les mesures à prendre en vue d'une sécurisation accrue de notre pays", selon un communiqué de la présidence lu à la radio d'Etat, qui confirme le bilan de 11 morts, dont un soldat tchadien, dans l'attaque survenue dimanche soir.
Il "exhorte les populations à la plus grande vigilance, réaffirme sa détermination à ne ménager aucun effort pour veiller à ce que le Cameroun poursuive dans la paix, la sécurité et la sérenité sa marche inexorable vers l'émergence", poursuit la présidence.
Le bilan officiel de ces attentats est de 11 morts, "10 civils et un militaire tchadien", ainsi que les deux kamikazes, et sept blessés, dont quatre soldats tchadiens et trois soldats camerounais.
Les deux femmes kamikazes se sont fait exploser aux abords d'un camp de l'armée, selon une source proche des services de sécurité camerounais basée à Fotokol.
"Nous avons entendu une forte détonation. Nous avons d'abord cru à un obus tiré depuis le Nigeria par Boko Haram, mais il s'agissait d'une femme qui s'est fait exploser. (...) Elle se dirigeait vers le camps du BIR (Bataillon d'intervention rapide de l'armée camerounaise)", où sont basés des soldats camerounais et tchadiens, a expliqué cette source.
"Quelques instants après, une autre explosion s'est produite dans des conditions similaires à environ 50 m (de la première)", a-t-elle ajouté.
Les soldats camerounais et tchadiens, présents à Fotokol dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, se sont ensuite déployés dans la périphérie de la ville, où ils "ont abattu un islamiste", a indiqué la même source.
Selon un officier de police camerounais, la première kamikaze s'est fait exploser "à l'entrée du camp des BIR", la deuxième dans un quartier voisin "où les habitants ont l'habitude de se regrouper le soir" pour la rupture du jeûne musulman du ramadan.
Fotokol, attaquée à plusieurs reprises par le passé, est située juste en face de la ville nigériane de Gamboru, reprise en février par l'armée tchadienne.
Le Tchad est en première ligne dans l'opération militaire régionale lancée en début d'année avec le Nigeria, le Niger et le Cameroun contre le groupe islamiste nigérian. Mais les forces de sécurité nigérianes ne se sont toujours pas réinstallées dans la zone de Fotokol.
Avec AFP