Escorté par des policiers et des gardes du corps, l'ancien homme fort du Pérou (1990-2000), âgé de 79 ans, a quitté l'établissement à 21h40 locales (02h40 GMT) en fauteuil roulant par la porte principale.
Il a brièvement salué ses supporters et les journalistes massés devant la grille avant de s'engouffrer dans un puissant 4x4 noir aux vitres teintées en compagnie de son fils cadet, Kenji, figure majeure de la politique péruvienne et considéré comme un de ses héritiers.
Lorsque le véhicule a fendu la foule, certaines personnes ont crié "On t'aime! On t'aime!".
Alberto Fujimori, ingénieur d'origine japonaise qui a gouverné le Pérou d'une main de fer, n'en finit pas depuis de diviser: pour certains, il est l'homme qui a combattu avec succès la guérilla maoïste du Sentier lumineux et dopé l'essor économique du pays.
D'autres se souviennent surtout de ses méthodes autoritaires, qui l'ont conduit derrière les barreaux pour avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991-1992.
Condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l'humanité et corruption, il en a purgé 12 et vient d'être gracié par l'actuel chef de l'Etat, provoquant une crise majeure dans le pays, ponctuée de manifestations de familles de victimes et de démissions au sein du gouvernement de "PPK", le surnom Pedro Pablo Kuczynski.
M. Kuczynski, âgé lui aussi de 79 ans, s'était engagé durant sa campagne électorale de 2016 à ne pas libérer M. Fujimori.
Avec AFP