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Plus de 300.000 migrants ont traversé la Méditerranée en 2016


Le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, William Spindler, le 6 juin 2016. (VOA/ Nicolas Pinault)
Le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, William Spindler, le 6 juin 2016. (VOA/ Nicolas Pinault)

Plus de 300.000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée pour se rendre en Europe en 2016, année qui sera la plus meurtrière si le nombre de personnes décédant dans des naufrages se maintient au rythme actuel.

"Le nombre de réfugiés et migrants ayant atteint les côtes européennes a dépassé la barre des 300.000 aujourd'hui", a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, William Spindler, lors d'un point de presse à Genève.

Ce chiffre est nettement inférieur aux arrivées enregistrées durant les neuf premiers mois de 2015 (520.000) mais il reste supérieur à celles enregistrées sur l'ensemble de l'année 2014 (216.054).

Bien que le nombre de migrants enregistrés cette année soit inférieur au bilan de 2015 (-42%), le nombre de morts n'est que très légèrement inférieur (-15%) à celui de l'an dernier, relève le HCR. Au total, 3.211 personnes sont mortes ou portées disparues.

"Avec ce taux, 2016 sera l'année la plus meurtrière pour la mer Méditerranée", a relevé le porte-parole du HCR.

Presque tous les migrants et réfugiés traversant la Méditerranée tentent de rejoindre la Grèce et l'Italie.

Quelque 48% des personnes arrivant en Grèce sont des Syriens, 25% viennent d'Afghanistan, 15% d'Irak, 4% du Pakistan et 3% d'Iran. Ceux qui arrivent en Italie viennent à 20% du Nigeria et à 12% d'Erythrée. Ils sont également 7% à venir de Gambie, 7% de Guinée, 7% du Soudan, 7% de Côte d'Ivoire, selon le HCR.

Cette année, les arrivées en Italie se sont poursuivies à un rythme quasi-constant (environ 130.000 contre 132.000 l'an dernier). "Toutefois, ceux qui arrivent en Italie sont plus nombreux à y rester", ce qui a fait doubler cette année les demandes d'asile dans le pays, a précisé William Spindler.

Parallèlement, l'accord conclu en mars entre l'Union européenne et la Turquie a fait chuter les arrivées sur les îles grecques d'Egée orientale, proches des côtes turques, qui avaient explosé à plusieurs milliers par jour durant l'été 2015, quand l'Europe accueillait les populations fuyant misère et conflit, notamment les Syriens.

Concernant le plan de relocalisation, adopté en septembre 2015, qui porte sur 160.000 demandeurs d'asile arrivés en Grèce et en Italie, moins de 5.000 ont été relocalisés dans les 28 pays de l'UE, a déploré mardi le HCR.

Avec AFP

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