Lors d'une audition devant une commission de la Chambre des représentants, le secrétaire d'Etat a assuré que le sommet "historique" entre Donald Trump et Kim Jong Un était "toujours prévu pour le 12 juin". Le président américain avait pour la première fois évoqué mardi un éventuel report.
"Nous sommes optimistes", a-t-il dit.
Mike Pompeo a rencontré à deux reprises le dirigeant nord-coréen à Pyongyang au cours du printemps, d'abord en tant que directeur de la CIA puis comme ministre.
"Nous avons parlé de ce que sont nos objectifs mutuels, ce que le monde et l'Amérique demandent et ce que la Corée du Nord veut obtenir aussi", a-t-il rapporté devant les élus.
"Il y a des sujets sur lesquels il y a encore beaucoup de travail à mener pour trouver un terrain d'entente, mais il a ouvertement expliqué comprendre que la croissance économique et le bien-être de son peuple dépendent d'un changement stratégique", a ajouté Mike Pompeo. "Nous espérons qu'il y est préparé".
Côté américain, "nos demandes ont été sans ambiguïtés": "notre position ne changera pas tant que nous n'aurons pas vu des pas crédibles vers la dénucléarisation totale, vérifiable et irréversible de la péninsule coréenne", a expliqué le chef de la diplomatie.
Il n'a pas clairement dit si ces "pas crédibles" suffiraient à déclencher un assouplissement américain, alors que Washington assurait vouloir voir la dénucléarisation menée à son terme avant de commencer à lever les sanctions contre Pyongyang. "Nous avons fait zéro concessions à ce jour" et "n'avons pas l'intention d'en faire", a-t-il martelé.
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"Quand j'ai parlé" à Kim Jong Un, "je n'aurais pas pu être plus clair sur l'étendue du travail de vérification qui sera nécessaire, sur tous les éléments qu'il faudra pour que l'Amérique constate qu'il y a eu une vraie dénucléarisation", a-t-il poursuivi. "Il en a pris bonne note."
Selon Mike Pompeo, le dirigeant nord-coréen "a clairement dit qu'en retour, il jugeait important que le moment venu, quand ces objectifs auront été atteints, il recevrait en contrepartie une aide économique de l'Amérique", notamment de son secteur privé, "une aide internationale".
Il a également dit "qu'il voulait des garanties de sécurité de la part du monde" et "éventuellement aboutir à un traité de paix" pour mettre fin à la guerre de Corée (1950-53) qui ne s'est achevée que par un armistice, a expliqué le secrétaire d'Etat.
Avec AFP