Le Liban est la dernière étape de la tournée de M. Pompeo au Moyen-Orient, axée sur la création d'un front régional contre l'Iran, ennemi juré des Etats-Unis.
A l'issue d'une réunion avec le chef du Parlement libanais, Nabih Berri, le chef de la diplomatie américaine a "insisté sur les préoccupations des États-Unis concernant les activités déstabilisatrices du Hezbollah au Liban et dans la région et les risques qu'elles représentent pour la sécurité, la stabilité et la prospérité du Liban", a indiqué son porte-parole Robert Palladino.
Le Hezbollah, financé et armé par Téhéran, est à la tête de trois ministères dans le nouveau gouvernement libanais. Il est considéré par les Etats-Unis comme une organisation "terroriste".
M. Pompeo est arrivé au Liban après une visite de deux jours en Israël au cours de laquelle le président américain Donald Trump s'est prononcé sur Twitter en faveur d'une reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur la partie occupée du plateau du Golan syrien.
Israël a conquis en 1967 une grande partie du Golan et l'a annexée en 1981, mais la communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion.
L'appel de M. Trump a suscité une vague de réactions indignées au Liban et dans le monde arabe et fait craindre une montée des tensions dans la région.
Mrs. Pompeo et Berri ont également discuté vendredi de "la nécessité de maintenir le calme le long de la frontière entre le Liban et Israël", a ajouté M. Palladino.
Israël et le Liban sont toujours techniquement en guerre. Des escarmouches ont parfois lieu le long de la "ligne bleue" de cessez-le-feu, gardée par l'ONU depuis le retrait des troupes israéliennes du sud du pays en 2000.
En 2006, Israël et le Hezbollah se sont livré une guerre dévastatrice de 33 jours.
Le Hezbollah est impliqué militairement dans le conflit syrien déclenché en 2011 au côté des forces de Bachar al-Assad.
En novembre 2018, Washington a renforcé ses sanctions à l'encontre de cette formation.
Israël érige depuis l'an dernier un mur de séparation le long de la frontière de 130 kilomètres avec le Liban pour empêcher toute éventuelle incursion terrestre du Hezbollah sur son territoire.
Il y a quelques semaines, l'Etat hébreu a accusé le Hezbollah, son ennemi juré, d'établir secrètement un réseau militaire dans la partie non occupée du Golan.