Pour bien expliquer le déroulement des opérations de vote, la commission électorale indépendante (IEC) a exhibé lundi devant les médias trois urnes métalliques, chacune à la couleur - verte, violette et grise - d'un des trois candidats.
Au moment du vote, les électeurs reçoivent une bille, s'isolent derrière un rideau et glissent leur bille dans une des urnes - un petit bidon cylindrique d'une soixantaine de cm de haut. L'introduction de la bille dans l'urne fait tinter une clochette, censée empêcher un deuxième vote frauduleux.
De la sciure de bois ou du sable sont déposés au fond des urnes métalliques pour assourdir le bruit de la chute des billes dans le récipient.
"C'est unique et nous sommes très fiers" de ce système, a déclaré le vice-président de l'IEC, Malleh Sallah, expliquant comment le Département des travaux publics gambiens avait imaginé ce système il y a six décennies.
Ce système doit permettre de voter contre la fraude électorale et d'aider les électeurs illettrés à voter plus facilement en garantissant le principe une voix/une personne.
Selon un rapport de l'ONU publié en 2013, 60% de la population vit dans "une pauvreté multiforme", dont le tiers avec moins d'1,25 dollar (moins d'1,2 euro) par jour.
Au pouvoir depuis 22 ans, le chef de l'Etat gambien Yahya Jammeh, sera confronté pour la première fois à un véritable défi dans les urnes, lors de l'élection présidentielle de jeudi, face à une opposition qui fait bloc autour de son candidat.
Trois candidats sont en lice - Yahya Jammeh, Adama Barrow, désigné par sept partis d'opposition, et Mama Kandeh, ancien député du parti au pouvoir qui se présente sous les couleurs d'une nouvelle formation, tous âgés de 51 ans.
Mais c'est Adama Barrow qui représente le plus grand défi au pouvoir de M. Jammeh.
La Gambie compte environ 880.000 électeurs. Les premiers résultats devraient tomber jeudi soir.
Avec AFP