Une première audience avait eu lieu mardi et une décision était attendue vendredi.
"Le tribunal dans sa décision de ce matin (vendredi) a rejeté toutes les exceptions que nous avions soulevées et nous a renvoyé (pour un jugement) au fond le lundi 29 mai 2017", a déclaré aux journalistes, Me Moukaïla Yayé.
"Le juge a estimé que les exceptions que nous avions soulevées ne sont pas fondées", a poursuivi l'avocat. Les exceptions sont relatives notamment "à la nullité de la poursuite" et "à la nullité de la procédure", dont la comparution "de flagrant délit".
Amadou Djibo Ali avait été incarcéré le 18 mai à la prison de Niamey. Le parquet l'a inculpé de "proposition de complot" et "renvoyé devant le tribunal statuant en matière de flagrant délit", selon un autre avocat, Me Marc Le Bihan.
M. Ali est accusé d'avoir appelé en langue djerma "au renversement" du président du Niger Mahamadou Issoufou lors d'une intervention le 12 mai, devant des partisans de l'opposant Hama Amadou, qui célébraient le huitième anniversaire de la création de leur parti, le Mouvement démocratique nigérien (Moden), avait rapporté Falké Bacharou, l'un des responsables de la Coalition des partis d'opposition présidé par Amadou Djibo Ali.
L'opposant aurait également dénoncé "l'étouffement des libertés et le manque de démocratie au Niger".
Amadou Djibo Ali dirige un petit parti, l'Union des indépendants du Niger (UNI), mais il est surtout le président du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR), une coalition de partis d'opposition incluant le Moden.
Dans un communiqué, le FRDDR avait demandé "la libération immédiate" de son président, "arrêté" le 15 mai à son domicile par des policiers.
Avec AFP