Difficile démarrage, en Côte d’Ivoire, du procès des pro-Gbagbo. Il a fallu près de trois heures de discussions entre la cour et la défense pour que les choses commencent véritablement lundi. Dans le box des avocats, l’irrégularité de la cour chargée de juger les accusés demeure une préoccupation, signale Germain N’DRI, le correspondant de la Voix de l’Amérique (VOA) à Abidjan.
L’audience de ce lundi a été consacrée à la présentation des accusés et à l’exposé des faits qui leur sont reprochés. Parmi ces faits : des atteintes à la sûreté de l’Etat, trouble à l’ordre public, constitution de bandes armées, tribalisme et xénophobie. En d’autres mots, toute une panoplie de chefs d’accusations pèse sur les 83 prévenus.
Avant le début du procès des pro-Gbagbo, le président du tribunal de première instance d’Abidjan, Hamed Coulibaly, a ordonné le retrait pur et simple de la candidature de Laurent Gbagbo au poste de président du Front populaire ivoirien (FPI). Maître Ogouho Daniel, avocat de l’ancien chef de l’Etat, n’est pas satisfait du jugement et se propose d’interjeter appel.