Le président russe a dialogué par vidéo-conférence avec Irina Barakat au cours de sa séance annuelle de questions-réponses avec les Russes diffusée à la télévision. La femme d'une cinquantaine d'années a expliqué avoir été blessée en août 2016 à Alep (nord), où elle habitait avec son mari syrien et leurs enfants,
D'origine russe, elle avait ensuite été évacuée vers un hôpital militaire. Sans passeport russe, Irina Barakat ne peut pas faire venir son mari et ses trois enfants en Russie. Elle a déclaré ne pas les avoir vus depuis son évacuation vers Saint-Pétersbourg il y a deux ans.
Elle a ajouté que parce qu'elle n'avait pas la nationalité russe elle n'était pas éligible pour recevoir en Russie une prothèse afin de remplacer la jambe qu'elle a perdue dans l'explosion en Syrie. "Je veux marcher", a-t-elle déclaré, parlant depuis un lit d'hôpital et portant un pyjama sur lequel était écrit "Armée russe".
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Vladimir Poutine n'a pas laissé passer l'occasion de faire un beau geste, assurant à Mme Barakat, qui vivait depuis 13 ans en Syrie quand elle a été blessée, que "les gens comme vous méritent de l'aide et vous allez en recevoir".
"Je vais demander au ministre de la Défense de trouver vos proches là-bas et de les ramener en Russie", a poursuivi Vladimir Poutine tandis que le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, regardait la scène sur un autre écran.
M. Poutine a ajouté : "Cela fait partie des attributions du président d'accorder la citoyenneté : vous allez l'avoir".
Au cours de ce marathon télévisé de quatre heures, le président russe a souligné à plusieurs reprises la nécessité d'accorder plus facilement la nationalité russe aux personnes ayant des "liens du sang" avec le "monde russe", notamment pour lutter contre la baisse démographique qu'a connue la Russie dans les années 1990.
Avec AFP