Selon Jomaa Ben Hassan, coordinateur de ce programme dans la capitale Tripoli, 8.938 migrants irréguliers de 30 pays d'Afrique et d'Asie, sont rentrés dans leur pays durant la première moitié de l'année.
Ces statistiques ne prennent pas en compte les migrants ayant le statut de réfugiés et qui ont été évacués vers un pays tiers par le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), a précisé M. Ben Hassan à l'AFP.
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A la mi-juin, le patron du HCR, Filippo Grandi, avait indiqué que seulement moins de 2.000 réfugiés évacués de Libye avaient été admis dans des pays d'accueil, sur 25.000 places promises, appelant ces pays à accélérer les procédures d'installation des demandeurs d'asile.
L'OIM a rapatrié près de 20.000 migrants en 2017 et souhaiterait porter ce chiffre à 30.000 en 2018 dans le cadre de son programme de "retour volontaire".
Cette organisation a accéléré le rythme des départs fin 2017, après le scandale qui avait suivi la diffusion en novembre d'un documentaire de CNN montrant des migrants africains vendus comme esclaves près de Tripoli.
Du temps du dictateur Mouammar Kadhafi renversé et tué en 2011, des milliers de migrants traversaient les frontières sud de la Libye longues de 5.000 km, notamment pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l'Europe.
La situation a empiré après la chute du dictateur, les passeurs profitant du chaos qui règne en Libye pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l'Italie située à 300 kilomètres des côtes libyennes.
De nombreux migrants, intercepté ou sauvés en mer, se retrouvent détenus dans des centres de rétention dans des conditions inhumaines et optent pour le rapatriement.
Avec AFP.