Pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria a une longue histoire de troubles et de malversations liés aux élections. En 2011, plus de 800 personnes avaient été tuées dans des violences post-électorales dans le pays.
Les quatre candidats ont adhéré à un pacte "de paix", lancé par le Comité national de la paix, une initiative privée rassemblant des responsables religieux, traditionnels et de l'opinion, appelle les candidats à promouvoir une campagne pacifique.
Le président de la commission électorale nationale (Ceni) Mahmood Yakubu, a déclaré dans un communiqué que "l'engagement en faveur d'une campagne électorale pacifique et axée sur les problèmes devrait résonner au-delà des candidats à la présidence".
"Il ne suffit pas de signer l'accord de paix. Ce qui est plus important, c'est de respecter sa lettre et son esprit", a-t-il ajouté.
Le candidat du principal parti d'opposition, le Parti démocratique populaire (PDP), Atiku Abubakar, le candidat du parti travailliste, Peter Obi, et le candidat du New Nigerian Peoples Party, Rabiu Kwankwaso, ont tous les trois signé le document lors d'une cérémonie à Abuja.
Le candidat du parti au pouvoir, le Congrès des progressistes (APC), Bola Ahmed Tinubu, ancien gouverneur de Lagos, n'était pas présent à la cérémonie, mais son colistier candidat à la vice-présidence a signé le pacte en son nom.
Au total, 18 candidats à la présidence sont en lice, dont une femme. Le scrutin doit avoir lieu le 25 février.
La campagne qui s'est ouverte officiellement mercredi durera cinq mois, ce qui, selon des analystes, pourrait accentuer les batailles internes au sein des partis et aggraver les divisions dans ce pays déjà extrêmement polarisé entre un nord musulman et un sud chrétien.
Le prochain président, qui remplacera Muhammadu Buhari après ses deux mandats, prendra les rênes d'un face à d'immenses défis.
Le Nigeria traverse une grave crise économique depuis la pandémie de coronavirus, puis l'offensive russe en Ukraine, qui ont fait exploser les prix des produits alimentaires et du carburant, alors que la production pétrolière du pays ne cesse de décliner
Outre ce marasme économique, l'insécurité y est quasi généralisée. Chaque jour, le pays est meurtri par des violences perpétrées par des groupes criminels et/ou jihadistes, et les autorités, accusées d'être parmi les plus corrompues au monde, sont incapables de les endiguer.