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Présidentielle en Côte d'Ivoire: le parti de Soro l'investit officiellement


L'ex-président de l'Assemblée National de Côte d'Ivoire Guillaume Soro. (AFP)
L'ex-président de l'Assemblée National de Côte d'Ivoire Guillaume Soro. (AFP)

Générations et peuples solidaires (GPS) le parti de l'ancien chef rebelle et ex Premier ministre Guillaume Soro, 47 ans, l'a investi officiellement candidat à la présidentielle du 31 octobre, dimanche devant plusieurs centaines de militants dans un hôtel d'Abidjan.

Des membres de GPS avaient déjà déposé sa candidature le 31 août à la commission électorale indépendante (CEI), alors que M. Soro a annoncé sa volonté de participer au scrutin il y a plusieurs mois depuis la France.

"Président Soro Kigbafori Guillaume, mon président, votre candidature est portée par tout un peuple prêt pour le combat à vos côtés, malgré l'adversité féroce que vous impose le parti au pouvoir", a affirmé Minata Koné Zié, une des porte-paroles du parti, qui avait déposé la candidature de M. Soro à la CEI.

"Notre candidat, est éligible à l’élection présidentielle prochaine et il la gagnera. Fédérons nos énergies et nos actions pour imposer l’alternance démocratique dans un pays démocratique et prospère avec le Président Soro", a-t-elle conclu.

M. Soro a été condamné en Côte d'Ivoire en avril 2020 à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics". De source judiciaire, il y a peu de chances que le conseil constitutionnel valide sa candidature alors que la justice l'a déjà radié des listes électorales pour ce motif.

M. Soro fait aussi l'objet d'une procédure judiciaire pour "tentative d'insurrection" dans lequel plusieurs de ses proches sont emprisonnés.

17 membres du parti de Guillaume Soro - dont cinq députés - ont été arrêtés en Côte d'Ivoire entre le 23 et le 31 décembre 2019 lors du retour avorté de M. Soro en Côte d'Ivoire.

Les avocats de M. Soro ont déposé cette semaine plusieurs requêtes devant le Conseil constitutionnel pour défendre la candidature de leur client mais aussi attaquer celle du président Alassane Ouattara, qui brigue un troisième mandat controversé.

Le Conseil qui a 15 jours pour publier la liste des candidatures validées, devrait donner sa réponse cette semaine.

Longtemps allié du président Alassane Ouattara, qu'il a aidé militairement à accéder au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-11, il était devenu Premier ministre, puis président de l'Assemblée nationale, avant de rompre avec le chef de l'Etat début 2019.

Les militants présents espèrent un retour de Soro au pays.

"Bientôt, nous irons accueillir GKS et ce jour-là, toute la ville d'Abidjan ne pourra suffire pour abriter le déferlement humain", a lancé Yeo Lassina secrétaire général de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), qu soutient aussi la candidature Soro.

L'annonce de la candidature de M. Ouattara a provoqué des manifestations qui ont dégénéré en violences ayant fait une quinzaine de morts en août.

Comme la précédente, la Constitution de 2016 limite à deux les mandats présidentiels. Mais les partisans de M. Ouattara affirment que le changement de Constitution a remis le compteur à zéro alors que l'opposition la juge inconstitutionnelle.

La crainte de violences encore plus meurtrières, à l'approche du scrutin du 31 octobre, est forte, dix ans après la crise née de la présidentielle de 2010, qui avait fait 3.000 morts après le refus du président laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite électorale face à Alassane Ouattara

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