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Prague n'accueillera en 2016 aucun migrant se trouvant en Turquie


Le président de la police tchèque Tomas Tuhy et le ministre de l'Interieur Milan Chovanec, Uhersky Brod, République tchèque, le 24 février 2015.
Le président de la police tchèque Tomas Tuhy et le ministre de l'Interieur Milan Chovanec, Uhersky Brod, République tchèque, le 24 février 2015.

La République tchèque n'accueillera avant fin 2016 aucun migrant se trouvant actuellement en Turquie, en raison de la situation dans ce pays après le coup d'Etat manqué, a déclaré dimanche le ministre tchèque de l'Intérieur, Milan Chovanec.

"Nous n'accueillerons personne d'ici la fin de l'année car les contrôles sécuritaires sont très approfondis", a déclaré le ministre lors d'une table ronde, diffusée par la télévision publique CT.

"Nous ne savons pas ce qui s'est passé exactement en Turquie, si c'était un coup d'Etat ou un contre coup d'Etat", a-t-il aussi indiqué.

En vertu de l'accord UE-Turquie, la République tchèque devait accueillir à partir d'octobre 80 Syriens se trouvant actuellement dans les camps de réfugiés en Turquie.

"Je crains que la Turquie n'intervient pas en faveur des gens en Syrie mais qu'elle tente de résoudre son conflit avec les Kurdes", a aussi affirmé le ministre tchèque.

Il a mis en garde dans ce contexte contre une "déstabilisation de la Turquie".

"Si l'accord UE-Turquie s'écroule, nous pourrons nous attendre à une vague migratoire moins forte cette année et à une autre, beaucoup plus importante, au printemps", a estimé M. Chovanec.

Déjà tendues ces derniers mois, les relations de l'Europe avec Ankara se sont encore envenimées après le putsch manqué du 15 juillet, qui a provoqué des vagues de purges dont l'ampleur a choqué les Européens, et le président turc a menacé de revenir sur l'accord migratoire si l'exemption de visa n'était pas garantie aux Turcs.

Avec AFP

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