Aucune messe n’est dite en cette journée réservée exclusivement à la vénération de la croix du Christ dans cette église. A l’intérieur, quelques chrétiens assis sur des bancs font leurs prières mais dans un silence absolu.
Le père Matthieu Fabrice Edouard Bondobo, curé de la cathédrale, vient de terminer sa prière. Il parle de la paix absolue qu’il ressent.
"C’est une paix intérieure, mais au-delà cette paix, c’est toujours un mystère qui nous dépasse. Parce que la mort de Jésus, c’est la question de la mort du juste, lui qui n’a rien fait de mal mais qui a souffert la passion", affirme le père Matthieu.
Pour la sœur Jeanne, religieuse catholique, le Vendredi Saint est aussi un moment de penser à sa propre vie.
"Cela nous fait penser aussi à notre vie et chacun devait demander la grâce de mourir en soi-même, à ses péchés et à tout ce qui nous empêche de suivre Dieu comme il le faut en fin de ressusciter le jour de la Pâques pour une vie nouvelle. C’est un grand jour !", insiste la religieuse.
Le Vendredi Saint n’est pas commémoré dans certaines églises comme le font les Chrétiens catholiques. Les croyants accordent plus d’importance à la commémoration de la Pâques, comme l’explique Claire adepte d’une église baptiste.
Chez les Néo-apostoliques de Bangui, la commémoration de Vendredi Saint est revêt la même importance autant que chez les Catholiques.
Lottine, adepte néo-apostolique se prépare pour une grande messe dans son église. "Au fait, le Vendredi Saint est un jour crucial pour parce le Fils de l’homme a donné sa vie sur la croix pour nous, pécheurs, afin de nous ressusciter du péché", souligne-t-elle.
Ce 25 mars est un jour tout à fait unique dans l’histoire de l’Eglise ou de l’humanité, elle correspond aussi à l’Annonciation, la commémoration - neuf mois avant la Noël - de l’annonce faite à Marie qu’elle porterait le Sauveur.
En cette année 2016, l’Annonciation coïncide avec le Vendredi Saint au cours duquel l’Eglise célèbre la passion et la mort du Christ. Cet événement se répétera en 2157.