William Spindler, le porte-parole du HCR, explique que la plupart de ceux qui traversent la Méditerranée fuient la guerre ou les persécutions, ce ne sont pas des migrants économiques.
Les chiffres du HCR actualisés à la fin juillet indiquent que 98.000 réfugiés ont été dénombrés en Italie et 124.000 en Grèce.
Durant la même période plus de 2.100 personnes sont décédées ou disparues en mer, précise le HCR. Ce chiffre ne tient pas compte des dernières disparitions survenues mercredi au large de la Libye.
"La raison pour laquelle il s'agit d'une crise ne tient pas au nombre de réfugiés mais à l'incapacité de l'Europe d'y répondre de façon coordonnée", a-t-il dit.
"Les pays européens doivent travailler ensemble et non pas pointer le doigt l'un vers l'autre", a ajouté M. Spindler.
Les Syriens constituent le groupe le plus important parmi ces arrivants, représentant 34% d'entre eux, suivis par les Érythréens (12%), les Afghans (11%), les Nigérians (5%) et les Somaliens(4%).
Le HCR souligne également qu'en sept mois cette année il y a déjà plus d'arrivants que pour toute l'année 2014. Le HCR en avait comptabilisé 219.000 l'année dernière, ce qui constituait un nombre record.
L'Organisation mondiale pour les Migrations (OIM), l'autre organisation internationale en première ligne dans cette crise, avait donné des chiffres moins importants mardi mais annonçait que le cap des 200.000 arrivants allait être "très rapidement" franchi.
L'OIM avait également rappelé que pour la même période de 2014, 1.607 migrants avaient péri dans leur traversée hasardeuse de la Méditerranée, 3.279 sur l'année entière.
Avec AFP