Depuis fin août, 3.360 personnes ont ainsi fui le sud-est de la RDC pour se rendre en Zambie, selon le HCR, qui précise qu'il s'agit du plus grand afflux de réfugiés observé au cours de ces cinq dernières années.
Les gens "fuient les affrontements inter-ethniques, ainsi que les combats entre les forces de sécurité congolaises et les milices", a expliqué un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d'un point de presse à Genève.
Les réfugiés disent fuir une "brutalité extrême, avec des civils qui sont tués, des femmes violées, des biens pillés et des propriétés incendiées", a-t-il expliqué. La plupart d'entre eux viennent des provinces du Haut-Katanga et de Tanganyika.
Beaucoup de réfugiés, dont 60% sont des enfants, souffrent de malnutrition, de paludisme, de problèmes respiratoires, de dysenterie et de maladies de la peau, selon le HCR.
"Le manque de routes et les longues distances (...) rendent difficile de surveiller la situation et de fournir une assistance" aux réfugiés, a souligné M. Mahecic.
L'ONU est d'autant plus inquiète que la saison des pluies approche.
La Zambie accueille environ 27.3000 réfugiés et demandeurs d'asile congolais, selon l'ONU.
La plupart des nouveaux venus sont transférés dans un centre de transit dans le district de Nchelenge, à 90 km de la frontière. Certains restent à la frontière en attendant d'être rejoints par leurs proches.
Le premier centre de transit étant surpeuplé, le HCR souhaite mettre sur pied une deuxième installation du même type, mais aussi un centre d'accueil "plus permanent".
Avec AFP