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Présidence de la Fifa : cinq candidats validés, attente d'une décision pour Platini


Michel Platini à Monaco, le 28 août 2015. (AP Photo/Claude Paris)
Michel Platini à Monaco, le 28 août 2015. (AP Photo/Claude Paris)

La candidature de Michel Platini ne sera examinée qu'à la fin de sa période de suspension, a indiqué jeudi la commission électorale de la Fifa. Quant à celle du Libérien Bility, elle a été écartée.

Ils ne sont plus que cinq autorisés à briguer la succession de Sepp Blatter à la présidence de la Fifa le 26 février, alors que la commission électorale qui a écarté le Libérien Bility ne se penchera sur la candidature de Michel Platini qu'à la fin de sa suspension.

Pour l'heure, les cinq prétendants sont le prince Ali de Jordanie, unique adversaire de Blatter lors de l'élection de mai dernier, le cheikh Salman (Bahreïn), président de la Confédération asiatique, le Français Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa, l'Italo-Suisse Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA et le Sud-Africain Tokyo Sexwale, qui n'exerce aucune haute responsabilité dans le football. ​

Un seul candidat a donc échoué au contrôle d'intégrité, Musa Bility, président de la Fédération libérienne de football, sans que la commission n'en indique les motifs, pour des raisons "de protection des droits individuels".

​Selon une source proche de la Fifa, le Libérien pourrait faire partie de plusieurs responsables du football qui auraient reçu un paiement de l'homme d'affaires du Qatar, Mohamed Bin Hammam. Ce dernier a été radié à vie de la Fifa en 2012, pour avoir acheté des voix en vue de l'élection à la présidence de la Fifa en 2011. ​

Si des doutes avaient pu être soulevés sur certains des autres postulants, ils ont été levés jeudi 12 novembre par la commission électorale ad-hoc, qui prépare donc le scrutin de Zurich, où les représentants des 209 fédérations membres vont voter.

Platini s'étonne de la "surprenante lenteur" de la Fifa

La désignation des candidats survient alors que la lenteur de la commission électorale commençait à surprendre. Statutairement, cette instance disposait en effet de dix jours depuis le dépôt des candidatures le 26 octobre pour examiner leur recevabilité.

La candidature de Michel Platini ne sera elle pas examinée avant l'expiration de sa suspension, le 5 janvier, ou sa levée éventuelle, ainsi que l'avait expliqué la Fifa le 20 octobre. "Une fois que cette suspension sera terminée, on initiera le processus du test d'intégrité", a expliqué à l'AFP Andreas Bantel, porte-parole de la commission électorale​.​

Platini, dans un communiqué transmis à l'AFP, s'est du reste étonné jeudi de la "surprenante lenteur" de la Fifa à examiner son appel contre sa suspension.

Parmi les candiats validés, le cheikh Salman, 49 ans, vice-président de la Fifa, est vivement critiqué par les organisations de défense des droits de l'Homme pour son rôle, qu'il réfute, dans la répression du soulèvement démocratique de 2011 au Bahreïn. Mais celui qui cultive des liens avec l'influent cheikh koweïtien Ahmad al Fahad al Sabah, membre du comité exécutif de la Fifa et considéré comme un faiseur de rois, ressort ainsi conforté.

Infantino et Sexwale favoris

Deux autres candidats font désormais figure de favoris : Gianni Infantino, qui s'est lancé en raison de l'incertitude sur le sort de Platini et Tokyo Sexwale. Polyglote, né à 10 km du village natal de Sepp Blatter dans le Valais, Infantino maîtrise les réseaux en Europe, des clubs aux instances politiques hors foot.

Ce juriste de 45 ans doit cependant gagner des voix sur d'autres continents et a déjà commencé son opération séduction, notamment auprès de la Confédération africaine.

A 62 ans, Sexwale a pour faiblesse mais aussi pour avantage de n'exercer aucune haute responsabilité dans le monde du football. Ce compagnon de prison de Nelson Mandela, devenu richissime homme d'affaires, était certes présent dans le comité d'organisation du Mondial 2010 en Afrique du Sud et préside depuis 2015 le comité de surveillance de l'instance pour Israël et la Palestine. Mais il dispose de peu d'appuis au sein du foot mondial.

Les deux autres candidats partent de loin. Le Français Jérôme Champagne mène une campagne en direction des fédérations, qu'il connaît sur le bout des doigts pour avoir été le "Monsieur Relations internationales" de Sepp Blatter entre 1999 et 2010. Le Prince Ali manque lui de soutiens dans sa Confédération, l'Asie, et n'aura plus ceux de l'Europe comme en mai dernier.

Le futur président de la Fifa aura la très lourde tâche de redonner sa crédibilité à une institution plongée dans la pire crise de son histoire, mouillée par les scandales à répétition sur fond de corruption présumée à grande échelle.

Avec AFP

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