Visiblement agacé par le compromis budgétaire obtenu au Congrès, qui bloque plusieurs de ses priorités et interdit, au moins temporairement, le financement du mur à la frontière mexicaine, M. Trump s'est tourné vers son mode de communication matinale favori: son compte Twitter.
"La raison pour laquelle nous avons le projet (de budget) négocié entre les républicains et les démocrates et que nous avons besoin de 60 voix au Sénat que nous n'avons pas !", a-t-il lancé.
"Soit nous élisons plus de sénateurs républicains en 2018, soit nous changeons les règles immédiatement", a-t-il ajouté, proposant de passer à 51 voix.
"Notre pays a besoin d'une bonne +fermeture+ (des administrations) en septembre pour régler ce problème !", ajoute-t-il, dans une formule pour le moins inhabituelle dans la bouche du locataire de la Maison Blanche.
Au Sénat, une majorité qualifiée de 60 voix sur 100 est requise pour adopter les lois, à quelques exceptions près. Or les républicains ne disposent que de 52 sièges, ce qui les oblige à recueillir l'appui d'une partie de l'opposition démocrate pour voter chaque texte.
Jusqu'à récemment, les nominations de juges de la Cour suprême étaient également soumises à la barre des 60 voix, mais face à l'obstruction démocrate, les républicains l'ont abaissée en avril à une majorité simple de 51 voix.
Donald Trump s'était félicité de cette mini-révolution, et demande aujourd'hui à sa majorité de faire la même chose pour les législations.
Majorité républicaine et opposition démocrate ont dévoilé lundi le fruit de plusieurs semaines de négociations afin de financer l'Etat fédéral pour les cinq derniers mois de l'année budgétaire 2017, soit jusqu'au 30 septembre.
La Chambre des représentants puis le Sénat ont prévu d'adopter ce texte avant la fin de la semaine, permettant d'éviter une fermeture des administrations centrales, celles-ci n'étant financées que jusqu'à vendredi soir à minuit.
Avec AFP