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Le taux d'imposition des entreprises va diminuer à 15% aux États-Unis


Le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin écoute le président Donald Trump à Washington, le 22 février 2017.
Le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin écoute le président Donald Trump à Washington, le 22 février 2017.

Le taux d'imposition des entreprises américaines va passer à 15%, au lieu de 35% actuellement, dans le projet de réforme fiscale qui va être soumis au Congrès, a indiqué mercredi le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin.

Interrogé sur les détails de la réforme fiscale que l'administration de Donald Trump doit présenter mercredi, M. Mnuchin a répondu: "Je ne rentrerai pas dans les détails mais laissez-moi juste dire que comme le chiffre de 15% a été diffusé dans la presse ces derniers jours, je peux confirmer que le taux d'imposition des entreprises sera de 15%".

Le taux actuel de 35% est l'un des plus élevés des pays de l'OCDE mais le taux effectif est souvent bien inférieur, en raison des différentes exemptions et déductions.

M. Mnuchin a souligné mercredi lors d'un débat organisé par la publication "The Hill" à Washington que ce taux réduit s'adresserait en premier lieu aux petites entreprises.

"Cela ne va pas être une nouvelle niche qui laissera les gens riches payer 15% d'impôts alors qu'ils devraient en payer plus. Cela va être pour les petites entreprises qui font marcher l'économie et elles en auront tous les bénéfices", a-t-il souligné.

Accélérer la croissance

Donald Trump, qui a pris ses fonctions en janvier, avait promis pendant sa campagne de réformer les impôts et de diminuer la charge fiscale pesant sur les entreprises et les ménages. Son administration soutient qu'une réduction relancera la croissance et que les recettes supplémentaires dégagées par une accélération de l'économie compenseront le manque à gagner pour le budget fédéral.

"Le président, moi et d'autres dans l'administration pensons fermement que nous pouvons atteindre un rythme durable de croissance de 3%. C'est tout à fait réalisable et la réforme fiscale en est un élément essentiel ainsi que la réforme des régulations", a-t-il ajouté. Il a répondu "absolument" lorsqu'interrogé sur la capacité du regain de croissance à compenser les effets de la réforme sur les recettes de l'Etat.

M. Mnuchin a également laissé entendre que cette réforme ne comprendrait pas de taxes sur les importations comme le souhaitent certains élus républicains du Congrès.

Il n'a pas donné d'autres détails sur la réforme qu'il doit présenter dans le courant de la journée avec le conseiller du président Trump pour les affaires économiques, Gary Cohn. Mais il a répété que son but était de simplifier les impôts sur le revenu. "Pour la plupart des Américains, nous pensons qu'ils devront être en mesure de remplir leur déclaration d'impôts sur une grande carte postale", a-t-il dit.

Selon le Wall Street Journal, la réforme fiscale prévoit également la possibilité pour les entreprises américaines de rapatrier avec un taux d'imposition réduit à 15% les liquidités qu'elles ont à l'étranger et qui sont actuellement soumises à un taux de près de 40%.

Le nombre de tranches fiscales serait également réduit pour les ménages par rapport au nombre actuel de sept mais le seuil du taux maximal et du taux minimal faisait encore l'objet de discussions entre les membres de l'administration ces derniers jours, indique le WSJ.

un entretien avec l'économiste Pierre-Marie Boisson joint à Port-au-Prince (Haiti)
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" Tous les analystes disent que ce plan va générer une augmentation considérables de plusieurs trillions de la dette publique de l'Etat américain au cours du mandat de Trump. Or, c'est l'un des points des critiques des Républicainsenbvers les administrations précédentes", explique l'économiste Pierre-Marie Boisson, joint à Port-au-Prince, en Haïti.

Avec AFP

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