La Dynamique pour la nouvelle république (DNR) "vous exhorte, pour l'intérêt supérieur de notre pays, à faire acte de candidature à l'élection présidentielle du 20 mars 2016", indique le message final adressé au dirigeant congolais à l'issue d'une grande cérémonie dans la capitale congolaise.
A l'occasion, une collecte de fonds a été organisée en vue de soutenir la candidature de M. Sassou Nguesso présenté comme un "homme d'expérience dans l'exercice des responsabilités publiques", selon le correspondant de l'AFP à Brazzaville.
Denis Christel Sassou Nguesso, "parrain" de la DNR et fils du chef de l'État congolais, a pris solennellement l'engagement de transmettre "en main propre" à son père les fonds collectés, dont le montant n'a pas été divulgué.
Il en a profité pour demander à "l'ensemble des forces de la majorité (de) faire triompher le président Sassou Nguesso dès le premier tour de la présidentielle".
De "telles initiatives ne surprennent personne" dans l'opposition, a réagi Paul-Marie Mpouelé du Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique (Frocad), face à la multiplication récente d'appels à la candidature du président sortant à travers le pays.
"M. Sassou Nguesso ne peut pas avoir violé la Constitution pour laisser la place à un Congolais lambda. Il sera le plus fidèle candidat de sa propre nouvelle République", a-t-il ironisé, en faisant allusion à la nouvelle Constitution adoptée fin octobre lors d'un référendum boycotté par l'opposition.
Promulguée en novembre, la nouvelle loi fondamentale autorise le chef de l'État à se représenter, ce qui lui était interdit par l'ancienne constitution, datant de 2002.
Le président s'est jusque-là gardé de se déclarer candidat à sa propre succession mais on reconnaît dans son entourage que sa candidature ne fait aucun doute.
Né en 1943, M. Sassou Nguesso cumule plus de 30 ans à la tête du Congo, petit pays d'Afrique centrale de 4,4 millions d'habitants dont le pétrole est la principale source de richesse.
Il a dirigé le Congo à l'époque du parti unique, de 1979 jusqu'aux élections pluralistes de 1992, qu'il a perdues. Il est revenu au pouvoir à la fin de la guerre civile en 1997 avant d'être élu président en 2002 et réélu en 2009.
Avec AFP