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Le président du Gabon affirme que des violences sont "à craindre" à cause de l'opposition


Le président gabonais Ali Bongo donne un discours au parc national de Nairobi, Kenya, le 30 avril 2016.
Le président gabonais Ali Bongo donne un discours au parc national de Nairobi, Kenya, le 30 avril 2016.

Le président sortant du Gabon Ali Bongo Ondimba estime que des dérapages ou des violences sont "à craindre" à l'issue de l'élection présidentielle du 27 août en raison, selon lui, de "la stratégie de l'opposition" qui conteste sa candidature et son éligibilité.

"C'est à craindre, parce que c'est la stratégie de l'opposition depuis plusieurs années", a déclaré M. Bongo, candidat à sa propre réélection pour un mandat de sept ans, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique qui lui demandait s'il craignait "des dérapages voire des violences" à l'issue du scrutin.

L'opposition "commence à chauffer les esprits en annonçant que l'élection ne va pas être transparente, qu'on va lui voler la victoire", poursuit le président sortant.

M. Bongo a qualifié de "balivernes" les arguments de ses adversaires, souvent des anciens cadres du pouvoir, affirmant qu'il est un enfant du Nigeria adopté par son père, l'ex-président Ali Bongo décédé en 2009, et qu'il ne peut de ce fait être président de la République en vertu de la Constitution.

"S'ils en viennent à ce genre d'arguments -contester mon éligibilité, ma naissance et autres balivernes- cela prouve bien qu'ils reconnaissent que mon bilan est bon (...) Ils appréhendent une campagne honnête, programme contre programme, et préfèrent visiblement la calomnie", a déclaré le président gabonais.

La Cour constitutionnelle du Gabon a rejeté la semaine dernière les recours introduits par trois opposants contre sa candidature.

La représentante de la Mission d'observation électorale de l'Union européenne a appelé jeudi les acteurs politiques à "tout faire" pour "éviter tout acte de violence ou toute forme de provocation", dans un climat tendu à l'approche de la présidentielle.

A l'approche des élections, les forces de sécurité se font plus présentes à Libreville, avec par exemple des contrôles routiers la nuit.

Concernant son bilan au bout de sept ans, le président regrette "de ne pas avoir maintenu le rythme des réformes", notamment pour diversifier l'économie de son pays producteur de pétrole: "Je parlais un jour avec le président Obama de la difficulté de réformer, des embûches... Il m'a répondu: +dans cette situation-là, le meilleur conseil que je puisse vous donner, c'est d'accélérer, pied au plancher+. C'est ce que nous ferons."

Avec AFP

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