Le ministre de l'Intérieur doit proclamer le nom du vainqueur à la fin de l'assemblée plénière de la commission électorale nationale automome et permanente (Cénap), selon la procédure sans cesse rappelée par les autorités depuis le scrutin à un tour de samedi.
En attendant, le pays vit au ralenti dans la crainte de troubles à l'annonce du résultat. Les habitants de Libreville et Port-Gentil, la capitale économique, sont rentrés mardi chez eux dès le début de l'après-midi.
Mardi, policiers et soldats s'étaient déployés dans la capitale d'environ 550.000 habitants (sur les 1,8 million du Gabon). Les barrages de la garde républicaine ont toutefois été levés mercredi marin autour de la présidence sur le front de mer à Libreville, a constaté l'AFP.
Dans le centre de Libreville, les commerces ont ouvert leur rideau mercredi sans exclure de finir la journée de nouveau plus tôt que prévu, selon les événements.
"Présidentielle 2016: la plénière se tient toujours à la cité de la Démocratie avant l'annonce des résultats par la Cénap", ont annoncé au milieu de la nuit les deux chaînes publiques proches du pouvoir, Gabon Télévision et Gabon 24.
Une version contestée par l'opposition: "L'assemblée plénière attend toujours", rétorque le délégué de l'opposant Jean Ping.
Le journal l'Union, proche du pouvoir, reproduisait mercredi à la une l'appel à la retenue du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon aux deux candidats.
"Pourquoi s'amuse-t-on à se faire peur?", s'interroge l'éditorial, demandant qu'"on en finisse avec le suspense".
Avec AFP