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Prison pour un Saoudien qui avait milité contre la tutelle sur les femmes


Des femmes saoudiennes tiennent des drapeaux nationaux lors de la fête nationale à Riyadh, en Arabie Saoudite, le 23 septembre 2016.
Des femmes saoudiennes tiennent des drapeaux nationaux lors de la fête nationale à Riyadh, en Arabie Saoudite, le 23 septembre 2016.

Un Saoudien a été condamné à un an de prison pour avoir milité en faveur de l'abolition du système de tutelle qui donne aux hommes un pouvoir de contrôle sur les femmes dans ce royaume musulman ultraconservateur, a indiqué mardi le quotidien Okaz.

Un tribunal pénal de la ville de Dammam (est) a également infligé une amende de 30.000 rials (7.650 euros) à cet homme reconnu coupable d'avoir "incité à mettre fin à la tutelle des femmes" dans des déclarations postées sur Twitter et visibles sur des affiches publiques, a précisé le journal.

Le Saoudien a été arrêté alors qu'il placardait des affiches dans des mosquées du district d'Al-Hasa, a rapporté Okaz, ajoutant que, durant l'interrogatoire, la police s'était rendue compte qu'il était aussi derrière une campagne en ligne pour mettre fin au système de tutelle.

L'accusé a assuré qu'il avait seulement lancé une "campagne de sensibilisation" après avoir découvert que certaines "femmes de sa famille étaient confrontées à l'injustice au sein même de la famille", a poursuivi le quotidien.

En septembre, des milliers de Saoudiens ont adressé une pétition au roi Salmane appelant à l'abolition du système de tutelle dans le royaume où les femmes ont besoin de l'autorisation d'un tuteur pour étudier, travailler ou voyager.

Le tuteur est en principe le père ou le mari, mais il peut être aussi entre autres un frère, un fils ou un neveu.

Selon la cour, la pétition a fait suite à une campagne lancée sur Twitter par l'accusé.

Les promoteurs de la pétition ont réclamé que les 10 millions de Saoudiennes soient traitées comme "des citoyennes à part entière" et que soit fixé un âge à partir duquel "elles sont adultes et responsables de leurs propres actes".

Avec AFP

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