Depuis la fin d'année dernière, le Catalan Pep Guardiola arbore un ruban jaune à chaque match et conférence de presse en soutien à quatre responsables catalans emprisonnés en Espagne.
Dans un communiqué, la FA souligne que le port de ce ruban à caractère politique contrevient à son règlement. "Il a jusqu'à lundi 5 mars 18H00 GMT pour s'expliquer", ajoute-t-elle.
Guardiola, né à Santpedor, en Catalogne, a passé la majeure partie de sa carrière de joueur et entraîneur à Barcelone, la capitale de la région séparatiste.
En décembre, il avait expliqué porter le ruban jaune, symbole de la demande de libération des séparatistes emprisonnés, parce qu'il trouvait leur sort "injuste".
"S'ils veulent me suspendre (pour cela) - l'UEFA, la Premier League, la Fifa - OK", avait-il ajouté, soulignant que pendant ce temps "d'autres personnes sont en prison".
Il réagissait alors aux propos de l'entraîneur portugais de Manchester United José Mourinho qui avait estimé que son homologue "ne devait pas être autorisé à faire cela".
"Si les règles nous autorisent à le faire, alors il est libre de le faire. Mais je ne crois pas que les règles autorisent les messages politiques sur le terrain", avait-il dit.
Les responsables indépendantistes catalans emprisonnés sont poursuivis par la justice espagnole pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne qui avait débouché le 27 octobre 2017 sur une proclamation unilatérale de la "République catalane". Le gouvernement espagnol avait réagi immédiatement en plaçant la région sous tutelle, en destituant le gouvernement régional et en dissolvant le parlement catalan pour convoquer un scrutin régional fin décembre qui a vu la victoire des indépendantistes.
Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, présidents des associations séparatistes Assemblée nationale catalane (ANC) et Omnium Cultural, avaient été placés en détention le 17 octobre 2017. L'ancien vice-président catalan Oriol Junqueras, qui vient d'être réélu député régional, et l'ancien responsable régional de l'Intérieur, Joaquim Forn, avaient été emprisonnés début novembre.
Avec AFP