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Les propos anti-Trump du président de la chambre des Communes britannique divisent


John Bercow, président conservateur de la chambre des Communes britannique, 4 juin 2014
John Bercow, président conservateur de la chambre des Communes britannique, 4 juin 2014

Le président conservateur de la chambre des Communes était salué par l'opposition mais critiqué par son camp mardi pour s'être "fermement opposé" à un éventuel discours de Donald Trump devant les députés lors de sa visite prévue cette année.

"J'étais déjà fermement opposé à un discours du président Trump à Westminster avant l'introduction du décret anti-immigration", a déclaré lundi John Bercow, l'une des trois personnes qui devront autoriser une éventuelle venue du président américain au Parlement. "J'y suis encore plus fermement opposé après l'interdiction édictée contre les migrants", a poursuivi le "speaker" de la chambre des Communes, précisant qu'un tel discours n'était "pas un droit automatique, mais un honneur".

Une position applaudie par nombre de députés travaillistes et du SNP écossais opposés à la venue du président américain. Au total, 163 députés britanniques (sur 650) ont d'ailleurs signé une motion visant à empêcher un discours de Donald Trump à Westminster.

Mais John Bercow a été aussi critiqué pour ne pas avoir respecté son devoir de réserve ou pour avoir affecté la "relation spéciale" entre les deux pays.

L'élu républicain américain Joe Wilson a ainsi qualifié, lundi soir sur la BBC, ces déclarations de "claque infligée au parti républicain", les jugeant "très décevantes parce qu'il n'y a pas eu de président des Etats-Unis plus pro-britannique que Donald Trump ces dernières années".

Le député conservateur britannique Nadhim Zahawi, pourtant critique concernant la visite d'Etat de Donald Trump au Royaume-Uni, a jugé mardi sur BBC Radio 4 que la position de John Bercow n'était "pas raisonnable" et l'exposait à "des accusations d'hypocrisie". Il a souligné qu'il avait notamment accueilli par le passé le président chinois Xi Jinping malgré les critiques concernant la situation des droits de l'Homme en Chine.

Le député conservateur Crispin Blunt a averti John Bercow qu'il devrait assumer "les conséquences" de ses propos, jugeant que les présidents de la Chambre des Communes "n'expriment pas leur opinion".

La Première ministre Theresa May a essuyé une pluie de critiques après avoir convié M. Trump à effectuer une visite d'Etat au Royaume-Uni cette année, lors de sa rencontre fin janvier avec le président américain à Washington. Plus de 1,8 million de personnes ont depuis signé une pétition en ligne réclamant l'annulation d'un telle visite et les députés sont censés en débattre courant février.

Avec AFP

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