Selon une source au ministère des Hydrocarbures, interrogée lundi, cette pénurie est due à un problème de maintenance des installations du gisement de Nkossa (mis en service en 1996), principale source d'approvisionnement du pays en gaz. "Nous importons le produit désormais. Il y a donc décalage pour la livraison", ajoute cette source officielle.
A travers Brazzaville, sur des motos, dans des brouettes, des pousse-pousse et des taxis, femmes et hommes vont à la recherche du précieux produit. Dans les quartiers populaires, la quasi-totalité des points de vente sont fermés, les bonbonnes entreposées sont vides, a constaté un journaliste de l’AFP.
L'entrepôt de Faaki, société agréée de distribution de gaz, près du centre-ville, en propose quelques pleines, que les Brazzavillois s'arrachent. "Je suis arrivé ici tôt le matin, mais c'est à 16H00 qu'on m'a servi une bonbonne de 12 kilos", au prix habituel de 12.400 FCFA (18,9 euros), affirme Juste Gérant Mambouana, 25 ans.
Depuis trois semaines, le jeune homme et le reste de sa famille utilisent du bois de chauffe et du charbon de bois pour la cuisson. "C'est curieux, le prix du sac de charbon de bois a augmenté subitement: il est passé de 5.500 FCFA (8,33 euros) à 7.500 FCFA (11,4 euros)", déplore-t-il, alors que la colère monte.
"C’est triste. On ne peut croire que dans un pays producteur de pétrole, les gens vivent comme dans une jungle. Nous sommes obligés de nous battre. Ça va durer jusqu'à quand cette histoire?", hurle Carole Mabassi, 45 ans, habitante de la Base, près de l'aéroport.
Le Congo est le troisième producteur de pétrole au sud du Sahara et dispose d'importantes réserves de gaz.
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