Le leader libyen Moammar Kadhafi a accepté une feuille de route de l’Union africaine pour une trêve avec les rebelles antigouvernementaux, a fait savoir le président sud-africain Jacob Zuma. Ce dernier conduit une délégation de dirigeants africains ayant rencontré Kadhafi dimanche, à Tripoli.
Selon des responsables de l’Union africaine, le plan prévoit un cessez-le-feu immédiat, des pourparlers entre les deux parties libyennes, l’aide humanitaire ainsi que la protection des ressortissants étrangers et des civils. Il devrait être présenté lundi, à Benghazi, fief des rebelles libyens, qui continuent d’exiger le départ de Kadhafi, une demande rejetée par le dirigeant libyen.
Le président Zuma a appelé à la fin des raids aériens de l’OTAN contre les troupes de Kadhafi « pour donner une chance au cessez-le-feu. »
Sur le terrain, les raids aériens de l’OTAN ont repoussé les forces gouvernementales hors d’Ajdabia, dans l’Est du pays ; ce qui aurait permis aux rebelles d’y reprendre position.
L’OTAN a annoncé, dimanche, la destruction par ses frappes aériennes de onze chars gouvernementaux près d’Ajdabiya et de quatorze autres près de la ville occidentale de Misrata, aux mains des rebelles.
L’agence Associated Press rapporte, de son côté, que les troupes de Kadhafi ont détruit deux hélicoptères rebelles à Brega, à l’ouest d’Ajdabia. Brega, qui fait l’objet de violents combats depuis le début de l’insurrection contre Kadhafi, a changé de mains à plusieurs reprises.
Selon des sources médicales et des journalistes, les combats ont fait au moins 12 morts à Ajdabia ces derniers jours.