Ces quatre jeunes âgés de 23 à 29 ans, tous originaires de Luanda, avaient été arrêtés en décembre 2016 et se trouvaient depuis en détention provisoire.
Deux autres accusés, dont une femme, qui étaient jugés avec eux ont été relaxés faute de preuve par un tribunal de la capitale.
Dans le jugement rendu vendredi, le juge José Cequeira Lopes a expliqué que les quatre condamnés s'étaient radicalisés et faisaient du prosélytisme dans les rues et sur les réseaux sociaux.
"L'examen des ordinateurs, des livres et des téléphones des suspects a révélé chez eux des tendances radicales", a-t-il justifié en lisant son verdict, "tout indique que ses jeunes étaient proches du groupe Etat islamique et qu'ils avaient pris des contacts (...) pour aller combattre en Syrie et en Irak".
Les avocats des condamnés ont immédiatement dénoncé le jugement et annoncé leur intention de faire appel.
"Il n'y a aucune preuve contre nos clients (...), tout était fondé sur des suppositions", a réagi devant la presse Sebastiao Assureira, "le tribunal n'a pas jugé ces jeunes mais a jugé l'islam".
"Nous ne sommes pas des criminels, nous n'appartenons à aucun groupe, nous sommes simplement des musulmans", a renchéri la jeune femme acquittée, Aicha Lopes, "nous n'avons aucun lien avec (le groupe) Etat islamique".
La loi angolaise prévoit des peines de cinq à quinze ans de prison ferme pour toute personne participant à la création d'une "organisation terroriste" et de trois à douze ans d'incarcération pour ses membres.
Avec AFP