Des centaines d'habitants d'Abou Moussallam, un village du gouvernorat de Guizeh au sud du Caire, avaient cerné en juin 2013 la maison d'un musulman chiite après avoir appris qu'un responsable religieux chiite, Hassan Shehata, s'y trouvait.
Des cocktails Molotov avaient été lancés et M. Shehata et trois autres personnes avaient été tués par les villageois armés de bâtons et de couteaux.
Les quatre personnes condamnées mercredi ont été interpellées récemment. Elles avaient été jugées une première fois en 2015 par contumace, et condamnées également à 14 ans de prison.
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Au total, 31 personnes avaient été jugées dans le procès de 2015, dont huit avaient été acquittées et 23 condamnées à 14 ans (18 par contumace).
En 2016, trois autres condamnés par contumace avaient aussi été rejugés, recevant de nouveau 14 ans de prison.
Les chiites représentent moins de 1% de la population égyptienne, dans sa très grande majorité de confession sunnite.
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M. Shehata était une figure importante de la petite communauté chiite égyptienne.
L'Egypte a connu des problèmes de sécurité dans les années qui ont suivi la révolte ayant conduit à la chute de Hosni Moubarak début 2011, avec notamment une multiplication des lynchages dans des régions rurales de personnes accusées de crimes ou de délits.
La communauté copte, qui représente environ 10% de la population égyptienne, a également été la cible de violences.
Avec AFP