Les organisations de défense des droits de l'Homme et les instances des Nations unies accusent régulièrement l'Egypte de graves violations des droits de l'Homme depuis la destitution par l'armée en 2013 du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.
L'Egypte nie presque systématiquement ces allégations, accusant en retour ses détracteurs de politisation ou de manque de rigueur.
"Le gouvernement a approuvé la formation d'un haut comité permanent des droits de l'Homme chargé de traiter et de répondre aux allégations formulées à l'encontre de l'Egypte" sur ce sujet, selon un communiqué publié par le bureau du Premier ministre Mostafa Madbouli.
La présidence de ce comité, dont la composition n'a pas été révélée, a été confiée au ministère des Affaires étrangères.
Cette instance, selon le communiqué, sera également "consacrée au suivi de l'application des engagements internationaux de l'Egypte liés aux droits de l'Homme".
Le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir depuis 2014, est régulièrement pointé du doigt par les ONG internationales en matière des droits de l'Homme.
Des centaines d'islamistes présumés ont été condamnés à mort ou à la prison à vie dans des procès jugés expéditifs.
Plusieurs journalistes, membres de l'opposition et figures laïques de la révolution de janvier 2011, sont également emprisonnés. De nombreux défenseurs des droits de l'Homme affirment être interdits de quitter le territoire.
La torture de détenus politiques en Egypte "constitue probablement un crime contre l'humanité", avait estimé Human Rights Watch (HRW) dans un rapport diffusé en septembre 2017.
Le site internet de cette ONG avait été bloqué en Egypte à la suite de ce rapport, comme plus de 500 sites de médias ou d'ONG, selon l'Association pour la liberté de pensée et d'expression (AFTE), basée au Caire.
L'Egypte occupe la 161e place (sur 180 pays) au classement 2017 de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.
Avec AFP