Des perturbations, marquées par des grèves perlées avec des débrayages de quelques heures, des arrêts totaux des enseignements et des manifestations, paralysent depuis novembre les secteurs primaire et secondaire de l'éducation au Sénégal.
Les élèves ont organisé des manifestations à Dakar et dans d'autres villes du pays pour réclamer la reprise des cours.
Le "sixième plan d'actions" initié par le G6, formé des six principaux syndicats du secteur de l'éducation, prévoit des débrayages lundi et mardi, une grève totale mercredi et une manifestations en avril, a expliqué lundi à l'AFP Abdoulaye Ndoye, un responsable de cette coordination syndicale.
Les syndicats réclament notamment une augmentation de l'indemnité de logement, l'intégration dans la fonction publique des enseignants contractuels et le paiement rétroactif de sommes dues à l'avancement en grade de certains agents.
"Sur les 33 points de la plate-forme (de revendications) des enseignants, 28 ont été satisfaits ou sont en début de satisfaction", a affirmé lundi un responsable du ministère de l'Education, Mohamed Diagne.
Les dernières négociations vendredi avec le gouvernement ont achoppé sur la question de l'indemnité de logement, selon les syndicats et le ministère de l'Education.
Les autorités ont proposé une augmentation annuelle et progressive sur trois à quatre ans et permettant de passer de 60.000 à 75.000 FCFA (91,5 à 114 euros) par mois.
Les syndicats réclament quant à eux un alignement "juste et équitable" des enseignants sur le statut des autres agents dans la fonction publique, dotés d'une indemnité de logement égale ou supérieure à 100.000 FCFA.
L'école sénégalaise, réputée par le passé pour la qualité de ses enseignements, est minée depuis plusieurs années par des perturbations régulières affectant la qualité des cours et ayant entraîné une baisse du niveau des élèves, selon des études.
Avec AFP