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Quelque 3.000 Maliens fuient en Mauritanie


Un nouveau refugiée venu du Mali aident à transporter des sacs du riz, de l’huile et du sucre sur un véhicule dans le camp de M’Bera, dans la sud de la Mauritanie, 2 mars 2013.
Un nouveau refugiée venu du Mali aident à transporter des sacs du riz, de l’huile et du sucre sur un véhicule dans le camp de M’Bera, dans la sud de la Mauritanie, 2 mars 2013.

Quelque 3.000 Maliens fuyant le regain de violences dans le nord de leur pays sont arrivés depuis septembre en Mauritanie, grossissant les rangs de leurs compatriotes déjà rassemblés à Mbera, dans le Sud-Est mauritanien, ont annoncé jeudi à Nouakchott des agences onusiennes.

"Depuis septembre, 3.000 réfugiés maliens ont gagné le camp de Mbera et sont encore en phase de recensement et de traitement pour leur prise en charge", a déclaré François Renaud, du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Mauritanie, lors d'une conférence de presse.

D'après les chiffres du HCR, ce camp accueillait avant leur arrivée près de 43.000 réfugiés maliens.

Selon François Renaud, "les nouveaux venus ont fui l'instabilité et l'insécurité dans les régions limitrophes du Mali avec la Mauritanie", notamment la zone de Léré, dans la région de Tombouctou (nord-ouest du Mali).

Pour le responsable du Programme alimentaire mondial (PAM) en Mauritanie, Jean-Noël Gentile, ce nouvel afflux "complique la situation dans le camp où la ration alimentaire a été diminuée en raison du manque de financement".

"Nous aurons besoin pour les six mois à venir de 17 millions de dollars (plus de 16 millions d'euros) pour assurer la prise en charge des réfugiés et de 31 millions de dollars (près de 29,24 millions d'euros) pour l'année 2017 dont les financements sont en négociation avec les donateurs", a déclaré M. Gentile.

Jeudi, le Japon a annoncé un don financier de 9,4 millions de dollars (près de 8,9 millions d'euros) en faveur du camp de Mbera mais aussi des populations des zones riveraines.

Cette aide non remboursable porte "à 53,3 millions de dollars (plus de 50 millions d'euros) l'effort" du gouvernement japonais "en faveur du camp ces quatre dernières années, a précisé l'ambassadeur japonais à Nouakchott, Hisatsugu Shimizu, présent à la conférence de presse.

En juin, Nouakchott, Bamako et le HCR avaient signé un accord pour le rapatriement volontaire des réfugiés maliens de Mauritanie.

Cependant, la majorité de ces exilés avaient indiqué qu'ils ne souhaitaient pas retourner au Mali dans l'immédiat, arguant de l'instabilité persistante de la situation au plan sécuritaire dans leur pays.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères. Longtemps concentrées dans le nord, les attaques des jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.

Avec AFP

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