Ils ont été condamnés pour "action de rébellion et manifestation illégale", a précisé à l'AFP Me Gabriel Kontchou.
"Il s'agit de ceux qui ont pris part à la marche du 1er juin 2019" pour contester le résultat de la présidentielle de 2018, où M. Kamto était arrivé deuxième face à Paul Biya, a-t-il précisé, ajoutant qu'il comptait faire appel.
Depuis la libération de M. Kamto début octobre, après huit mois d'emprisonnement pour avoir participé à une de ces marches, aucun manifestant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) n'avait encore été condamné.
Le candidat malheureux à la présidentielle avait été relâché avec une centaine de ses partisans détenus pour les mêmes raisons sur ordre du président Paul Biya, 86 ans dont 37 au pouvoir, mais les procédures engagées contre d'autres militants, dont les 15 condamnés vendredi, s'étaient poursuivies.
Le gouvernement a annoncé début novembre la tenue d'élections législatives et municipales en février, après qu'elles aient été reportées à deux reprises, mais le MRC a appelé lundi à leur boycott.
"Organiser des élections au Cameroun aujourd'hui, qui plus est des élections locales, sans avoir rétabli la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest... c'est donner le message que (les) populations (de ces régions) ne sont pas des Camerounais et, ce faisant, consacrer la partition de fait du pays", avait déclaré M. Kamto.
Depuis deux ans, l'ouest du pays est le théâtre d'un conflit meurtrier qui oppose indépendantistes anglophones à l'armée et qui a déjà fait plus de 3.000 morts, selon des ONG. Ces deux régions comptent environ 16% de la population camerounaise.