Elu fin décembre sur un programme "pro-pauvres", l'ancien footballeur international a approuvé un "nouveau plan qui réduit des taxes sur un grand nombre de marchandises importées sur le marché libérien", selon un communiqué du ministère de l'Information.
L'ex-attaquant du PSG et du Milan AC avait demandé à son administration fiscale de lui soumettre ses propositions "dans les 72 heures".
"Le président a par conséquent chargé le ministère du Commerce et de l'Industrie de mettre en œuvre d'urgence une réduction cohérente et proportionnelle des prix des produits concernés afin d'apporter un soulagement aux populations pauvres".
Les taxes douanières vont donc baisser "de 40 à 81% sur plus de 2.000 produits largement consommés par les Libériens", a précisé le ministère.
George Weah, en succédant à Ellen Johnson Sirleaf le 22 janvier, a pris la tête d'un pays en grande précarité financière - après la guerre civile de 1989-2003 et une épidémie d'Ebola meurtrière (2013-2015) - et lourdement dépendant de l'aide internationale.
Il est notamment confronté à la dépréciation de la monnaie locale, entamée il y a un an, qui rend les marchandises importées impayables pour beaucoup de Libériens.
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Mercredi, il fallait 160 dollars libériens pour un dollar américain, contre 100 en juin 2017, alors que les deux monnaies cohabitent dans ce pays anglophone d'Afrique de l'Ouest.
Peu après son accession au pouvoir, Weah avait annoncé une réduction de son salaire et de ses primes de 25% et fait passer de 16 à 13 USD le prix du sac de 25 kilos de riz, aliment de base au Liberia, entièrement importé.
Le Liberia est la plus ancienne République d'Afrique noire, fondée en 1822 sous l'impulsion des Etats-Unis pour des esclaves noirs affranchis, indépendante depuis 1847.
Malgré d'importantes ressources de minerai de fer, caoutchouc et huile de palme, la majeure partie de la population manque de services de base, comme l'électricité et l'eau courante.
Avec AFP