La France avait réclamé cette réunion dans le sillage de l'appel de l'Union européenne et de l'Union africaine aux autorités de la RDC de respecter l'issue du vote de dimanche.
La publication des résultats, initialement prévue le 6 janvier, pourrait être retardée.
Les puissances occidentales espèrent que ce pays connaîtra son premier changement pacifique à la tête de l'Etat depuis son indépendance en 1960.
Le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, n'était pas candidat à sa réélection. Au total, 21 prétendants, dont l'ancien ministre de l'Intérieur et candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary, étaient en lice.
La puissante Eglise catholique congolaise, qui avait déployé des milliers d'observateurs électoraux, a affirmé jeudi connaître le vainqueur du scrutin.
La conférence épiscopale congolaise (Cenco) a demandé à la Commission électorale (Céni) de proclamer les résultats dans "la vérité et la justice".
Les Etats-Unis ont aussi appelé jeudi les autorités électorales de RDC à "respecter" le choix des Congolais en publiant des résultats "exacts", avec des menaces de sanctions dans le cas contraire.
Avant la réunion du Conseil, l'ambassadeur sud-africain Jerry Matjila avait indiqué à des journalistes que le monde devait être "très très patient" pendant le décompte des voix.
M. Matjila, dont le pays est membre de la Communauté des Etats d'Afrique australe (SADC) --qui inclut la RDC--, a semblé minimiser l'appel de la conférence épiscopale.
La Cenco "peut dire ce qu'elle veut mais en tant qu'Etat membre de l'ONU, du SADC, nous attendrons (...) l'annonce" du résultat par les personnes "en charge des élections".
Pendant la réunion à huis clos, les membres du Conseil devaient entendre un rapport de Leïla Zerrougui, représentante spéciale de l'ONU en République démocratique du Congo.