La ville de Maputo et ses banlieues de Matola et Boane ne reçoivent plus que 40% de leur volume normal d'eau potable, a annoncé un responsable du Centre national de gestion des situations d'urgence, Casimiro Abreu.
L'eau du fleuve Umbelezi est réservée en priorité "à l'agriculture et à la production d'électricité", a-t-il ajouté dans un communiqué.
L'Afrique australe a subi ces dernières années une très forte sécheresse, aggravée par le phénomène météorologique cyclique El Niño. De fortes pluies ces derniers mois ont toutefois permis à l'essentiel de la région de refaire des réserves d'eau.
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Mais la situation reste très délicate à Maputo. Le barrage qui approvisionne les 4 millions d'habitants de l'agglomération n'est plein qu'à 19% de sa capacité.
"Selon l'institut météorologique national, les quantités de pluie attendues pour les trois premiers mois de 2018 sont inférieures à la normale", a indiqué M. Abreu.
En réaction, le gouvernement a activé un plan d'urgence pour la région. "Les maladies de type diarrhée, comme le choléra, sont probables dans les quartiers où la population s'approvisionne à des sources d'origine douteuse", a prévenu le responsable.
Maputo est la deuxième ville de la région à être gravement affectée par la sécheresse après l'agglomération du Cap.
La deuxième ville d'Afrique du Sud est menacée depuis des mois d'une rupture de son approvisionnement en eau du robinet, qui a contraint mardi le gouvernement de Pretoria à proclamer l'état de catastrophe naturelle dans tout le pays.
Avec AFP