En janvier, "210 décès violents" ont été enregistrés dans la région du Kivu (Nord-Kivu et Sud-Kivu) où quatre foyers de tension sont restés particulièrement actifs dont celui de Beni, selon ce rapport.
Le KST est un projet mené conjointement par le Groupe d'études sur le Congo (GEC) de l'Université de New York et par l'ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).
"L'armée congolaise ne paraît pas en mesure de faire cesser les exactions contre les civils dans aucun des quatre foyers de tension. Elle est confrontée à de graves problèmes logistiques", a estimé le KST.
"Du fait de cette insécurité persistante, un regain de mobilisation des milices, et l'échec de démobilisations volontaires, faute de structure d'accueil notamment, a été observé", indique le rapport.
Situé dans l'extrême nord de la province du Nord-Kivu, le territoire de Beni a été la cible de "massacres à grande échelle" commis essentiellement par Forces démocratiques alliées (ADF, un groupe armé d'origine ougandaise), selon le texte.
Des civils ont par ailleurs été tués par des hommes armés dans les territoire Walungu où la traque des rebelles hutu rwandais du Conseil national pour la renaissance et la démocratie (CNRD) se déroulait, tout comme dans les hauts plateaux de Fizi (province du Sud-Kivu) où les affrontements entre milices communautaires ont été rapportés.
"À cela s'est ajoutée une nette aggravation des conflits en territoire de Rutshuru entre le (groupe armé) NDC-R et l'armée congolaise d'une part, et les milices Nyatura et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) de l'autre", d'après les experts du KST.
Des dizaines de groupes armés sont actifs dans la région des Kivu, en proie à des violences depuis 25 ans.
L'armée régulière mène des opérations militaires sur plusieurs fronts.