Cobra Matata est encore présentement avec près de 800 combattants et 400 dépendants à Aveba, une localité de l'Est congolais située à environ 45 km au sud de Bunia, chef-lieu du district de l'Ituri près de la frontière avec l'Ouganda, a affirmé à VOA Afrique Charles Bambara, le porte-parole de Mission des Nations Unies en RDC (Monusco).
Le gouvernement avait pourtant annoncé mardi la reddition du l’ex-chef de geurre.
La Monusco est en charge du processus du désarmement, démobilisation et relocalisation (DDR) auquel doit se soumettre Matata une fois la reddition confrimée. Elle ne confirme pas la reddition.
« Les négociations ont effectivement lieu entre le gouvernement et Cobra Matata et il est vrai que le chef de la milice a annoncé officiellement son désir de se rendre mais nous attendons que la reddition se matérialise, » a expliqué Bambara, ajoutant que la Monusco n’est associée aux négociations.
Le général Abdallah Wafy, chef adjoint de la Monusco a précisé au cours d’une conférence que le chef rebelle et ses hommes demandent à "bénéficier de l'amnistie", à "être intégrés" à l'armée régulière, et "que les grades leurs soient reconnus".
La question de la sécurité de Cobra et ses miliciens se posent dans la mesure où un autre ancien milicien était tué en avril dernier après s’être rendu. Les conditions de la mort cet ancien chef de milice n’ont jamais été élucidées. La Monusco a dit à l’époque que le médecin des Nations Unies avait constaté le décès de Paul Sadala alias « Morgan », chef milicien originaire de l'Ituri, au moment où l’armée congolaise l’emmenait à l’hélicoptère onusien.
Le gouvernement a déjà annoncé par le passé la reddition de Cobra Matata et même la mort de celui-ci au cours des combats. Mais rien de tout cela ne s’est avéré.
Cobra Matata est à la tête du Forces des Résistance Patriotique en Ituri (Frpi), une de nombreuses milices qui se sont affrontées de 1998 en 2006, causant plus de 5.00 morts et 50.000 déplacés en Ituri, région en minerais et en pétrole. En 2006, le chef de la milice Frpi était intégré dans l’armée congolaise avec le grade du général, avec d’autres chefs rebelles et ses miliciens étaient démobilisés.
Mais peu de temps après, Matata n’a pas tardé à rentrer au maquis après que l’un des leaders de la milice, Germain Katanga a été transféré à la Cour pénale internationale (Cpi), à la Haye.